Le cycle Mahler se poursuit avec la Quatrième Symphonie. Regula Mühlemann, à la voix impressionnante, fait ses débuts à Bozar dans des arias de Mozart.
La soprano suisse Regula Mühlemann a réussi à conquérir en peu de temps toutes les grandes salles d’opéra et de concert. Son timbre d’une exceptionnelle beauté et ses interprétations profondément inspirées séduisent le public comme les critiques. Le public du célèbre Wiener Staatsoper (l’opéra d’État de Vienne) l’a entendue interpréter les rôles titres de Susanna/Le nozze di Figaro, d’Adina/L’elisir d’amore et de Blonde/Die Entführung aus dem Serail. Regula Mühlemann a aussi déjà tenu des rôles principaux à la Scala de Milan et au Staatsoper de Berlin. En 2022, son interprétation de Pamina/Die Zauberflöte lors du Salzburger Festspiele (le festival de Salzbourg) a été particulièrement saluée. Ce soir, le public de Bozar entendra pour la première fois cette grande voix, dans le solo pour soprano de la Quatrième Symphonie de Mahler et dans quelques arias de Mozart.
La Quatrième Symphonie de Mahler commence par un motif rythmique puissant confié à des grelots montés sur un bâton. Si celui-ci est d’abord agité lentement et sagement dans le premier mouvement, ce même instrument se montre sous un jour plus agressif dans le quatrième et dernier mouvement. Une soprano convoque un tableau divin à l’aide d’un poème tiré du recueil de chants populaires Des Knaben Wunderhorn. Le motif rythmique vient troubler l’idylle et introduit un passage évoquant le sacrifice de plusieurs animaux pour le festin. La Quatrième Symphonie de Mahler suit une structure assez traditionnelle, ne dure pas plus d’une heure et présente une instrumentation plutôt réduite. Le pathos romantique tardif laisse la place à la simplicité : un deuxième mouvement humoresque et un adagio noble et fervent touchent l’auditeur sans recourir à l’ampleur romantique.
Ce concert fait partie du cycle Mahler organisé par les trois institutions fédérales.
Réalisé avec le soutien du Tax Shelter du Gouvernement Fédéral Belge via Casa Kafka Pictures.
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