Xian Zhang évoque les tourments amoureux dans les Chants d'un compagnon errant de Mahler et la Cinquième Symphonie de Chostakovitch est joué.
Mahler compose son premier cycle de poèmes chantés, les Lieder eines fahrenden Gesellen, entre 1883 et 1885. Encore tout jeune, le compositeur et chef d'orchestre est follement épris de la soprano Johanna Richter qui ne partage pas cette passion. Ce cycle de poèmes chantés exprime les déceptions, les frustrations et la souffrance de Mahler, dans la pure tradition du Winterreise de Schubert, par exemple. Le titre du cycle – Lieder eines fahrenden Gesellen (« Chants d'un compagnon errant ») – fait référence aux « Wanderjahre », les années durant lesquelles les compagnons allaient de ville en ville pour apprendre leur métier auprès de maîtres. C’était aussi très souvent la période des premières histoires d'amour (contrariées). Dans les années 1880, Mahler a lui aussi fait son « apprentissage », multipliant les premières expériences de chef d’orchestre à Laibach, Olomouc, Cassel, Prague et Leipzig.
C'est durant les années tumultueuses des Grandes purges staliniennes – une campagne de persécutions massives menée entre 1936 et 1938 en Union soviétique – que Chostakovitch compose sa Cinquième Symphonie. Par le biais d’une critique dans la presse officielle, intitulé « Le chaos au lieu de la musique », les autorités venaient de condamner son opéra Lady Macbeth du district de Mtsensk. Mis à l'index, le compositeur voit la création de sa Quatrième Symphonie annulée au tout dernier moment. Chostakovitch a conçu sa Cinquième Symphonie comme « la réponse créative d'un artiste soviétique à une critique justifiée ». D'où un effectif orchestral relativement habituel et un style plus accessible, avec une musique plus tonale. Les autorités ont vu dans cette symphonie au finale extatique et grandiose l'histoire d'un héros soviétique dont plusieurs crises ont modelé la personnalité et qui, dans le finale, triomphe et regarde l'avenir avec optimisme. D'autres ont en revanche entendu dans cette symphonie en quatre mouvements une critique cachée du régime. Quoi qu'il en soit, cette Cinquième Symphonie a été un véritable triomphe public et Chostakovitch a été totalement réhabilité. Aujourd'hui encore, cette symphonie, caractérisée par un bel équilibre entre réflexion, humour et grandeur, est l'une des œuvres le plus appréciées du compositeur.
Réalisé avec le soutien du Tax Shelter du Gouvernement Fédéral Belge via Casa Kafka Pictures.
Pendant que les parents assistent à un concert dans la salle Henry Le Bœuf de Bozar, les enfants explorent le Musée des instruments de musique situé à proximité. Ils découvrent les instruments et se préparent à rejoindre le concert après l'entracte. À la fin, les enfants et leurs parents rencontrent un musicien de l'orchestre. Un moment inoubliable pour les parents comme pour les enfants !