Le Belgian National Orchestra vous entraîne dans une soirée aux accents ukrainiens avec la Deuxième Symphonie de Tchaïkovski.
Le chef émérite Hugh Wolff propose en ouverture de ce concert la Sérénade d’adieu du compositeur ukrainien Valentin Silvestrov, une ode à son ami, collègue compositeur et compatriote Ivan Karabits.
En 1948, en pleine composition de son Premier Concerto pour violon, Chostakovitch est accusé de formalisme. À partir de ce moment-là, il n’aura d’autre choix que de mettre sa musique au service de l’idéal communiste, du moins en apparence. Son concerto pour violon, une œuvre sans compromis et profondément introspective, restera ainsi pendant quelques années dans les tiroirs et ne sera créée pour le public que deux ans après la mort de Staline, en 1955. Par ses dimensions et sa forme, le Premier Concerto pour violon, une pièce en quatre mouvements dédiée au célèbre violoniste David Oïstrakh, ressemble à une ambitieuse symphonie. Dans le dernier mouvement, sombre et burlesque, des mélodies dansantes proches de la folie et d’une extrême virtuosité achèvent le concerto sur une note aussi inquiétante qu’excitante.
Tchaïkovski a écrit la majeure partie de sa Deuxième Symphonie en 1872, pendant des vacances d’été à Kamianka, dans l’actuelle Ukraine, alors qu’il était en visite chez les Davydov, la famille de sa plus jeune sœur. Ce domaine familial a été pendant un certain temps le lieu de retraite favori de Tchaïkovski, et le fait qu’il s’y sentait si bien transparaît dans les nombreux chants traditionnels ukrainiens qui égrènent sa Deuxième Symphonie. « C’est à Peter Gerasimovich, le vieux majordome des Davydov, que revient le véritable honneur du final », a dit un jour Tchaïkovski en plaisantant. Le vieil homme lui chantait La Grue, l’air populaire sur lequel est construit ce dernier mouvement. La création de la Deuxième Symphonie à Moscou fut un immense succès. Cette courte pièce symphonique basée sur des mélodies populaires plut aussi aux compositeurs du Groupe des Cinq. Comme Tchaïkovski n’en était cependant pas satisfait, il remania la partition en profondeur quelques années plus tard.
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Avec humour, grandeur et réflexion, la Cinquième symphonie de Chostakovitch est une réponse créative aux critiques des autorités russes
Nicola Benedetti charme le public avec son violon avant que le Belgian National Orchestra et le Jazz at Lincoln Center Orchestra ne s’aventurent dans une jungle musicale.
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