Laissez-vous emporter par les mélodies du Premier Concerto pour piano de Tchaïkovksy et de la Huitième Symphonie de Dvořák.
« Vire-moi ça ! » s’est exclamé le pianiste et compositeur Nikolaï Rubinstein après avoir écouté le Premier Concerto pour piano joué par son ami Tchaïkovski. Un camouflet pour le compositeur, assez fragile psychologiquement. Tchaïkovski refusa cependant de changer la moindre note et parvint à obtenir une première à Boston, où Hans von Bülow joua la partie de piano. Ce concerto, avec ses premières mesures caractéristiques, devint rapidement très populaire et Rubinstein fut finalement contraint de revoir son opinion. À partir de 1878, il interpréta lui-même le concerto pour piano... si bien que Tchaïkovski finit par lui dédier son Deuxième Concerto pour piano.
La radieuse Huitième Symphonie d’Antonín Dvořák respire l’optimisme et l’énergie vitale. Au niveau de la forme, elle doit beaucoup aux œuvres de Beethoven et de Brahms, malgré un contenu incontestablement tchèque. Une profusion de mélodies inspirées par la musique populaire bohémienne confère à l’œuvre une euphorie toute bucolique : il fait bon vivre dans un univers recelant des merveilles naturelles. Dvořák dédia cette symphonie à l’Académie des sciences, de la littérature et des arts de Bohème qui l’avait élu parmi ses membres. Si cette symphonie est parfois sous-titrée l’Anglaise, c’est car la partition a finalement été publiée en Angleterre (Dvořák ayant eu des problèmes avec son éditeur attitré).