Nielsen 3 & Tetzlaff plays Sibelius
Antonín Dvořák, In Nature’s Realm, Op. 91, B. 168
Jean Sibelius, Violin Concerto in D minor, Op. 47
Carl Nielsen, Symphony No. 3, Op. 27, FS 60, “Sinfonia Espansiva”
In Nature’s Realm (Dans le Royaume de la Nature), une ouverture de concert du Tchèque Antonín Dvořák, évoque à la manière d’une peinture les paysages et l’atmosphère paisible des forêts entourant son village natal. Le contrepoint à la fin de cette oeuvre est une ode à Johann Sebastian Bach.
Le Concerto pour violon du compositeur finlandais Jean Sibelius plonge l’auditeur dans un paysage encore plus idyllique. Fasciné par les légendes et la multitude de lacs et de forêts de son pays natal, Sibelius combine dans cette oeuvre un style romantique tardif et une esthétique nordique moderne. La mélodie d’ouverture au violon, accompagnée par les douces pulsations des cordes, est archiconnue. Au deuxième mouvement incroyablement lyrique et d’un grand romantisme succède un dernier mouvement extatique qui exige une incroyable virtuosité de la part du soliste. Sibelius l’a qualifié de « danse macabre ». Le violoniste allemand Christian Tetzlaff, dont l’interprétation magistrale du Concerto pour violon de Beethoven a fait forte impression à Bozar en juin 2021, revient pour jouer l’oeuvre la plus célèbre de Sibelius. On ne pouvait rêver meilleur soliste !
Le chef associé Michael Schønwandt se fait depuis plusieurs années l’ambassadeur de Carl Nielsen, avec entre autres l’enregistrement très applaudi de l’intégralité des symphonies et des concertos de ce compositeur danois. Il dirige ce soir le Belgian National Orchestra dans la Symphonie n°3 de Nielsen, une oeuvre de 1912 qui l’a fait connaître dans son pays et dans le monde entier. Le deuxième mouvement de cette symphonie, ponctué de solos sans parole pour soprano et baryton, dépeint l’atmosphère paisible et paradisiaque de la nature avant le péché originel. Après cet andante bucolique, les cors annoncent un scherzo rythmique qui hésite entre mode mineur et mode majeur avec une intervention brillante des bois. Le quatrième et dernier mouvement, « un hymne au travail et aux joies saines de la vie quotidienne » (Carl Nielsen), s’ouvre sur un thème folklorique avec une dimension hymnique et se termine en une apothéose grandiose magnifiée par un contrepoint large et impassible. Rien ne laisse présager dans cette Symphonie n° 3 composée avant la guerre l’ambiance sombre et désespérée des symphonies suivantes de Carl Nielsen.
Michael Schønwandt, chef d'orchestre
Christian Tetzlaff, violon
Ecem Topçu, soprano
Marcus Dawson, baryton
Ecem Topcu
La soprano turque Ecem Topcu a fait ses débuts professionnels en 2018 dans le rôle d'Arsena dans Der Zigeunerbaron et en 2019 dans le rôle de Susanna dans Le Nozze di Figaro
