Matthias Goerne & Mahler

Bozar
Bruxelles
sam 22.10.22 20:00
Prix des tickets
€ 48 - 40 - 26 - 12
Kursaal Oostende
West-Vlaanderen
dim 23.10.22 17:00
Prix des tickets
€ 55 - 45 - 35

Giuseppe Verdi, divertissements for Nabucco

Gustav Mahler, Des Knaben Wunderhorn (selection)

Pyotr Ilyich Tchaikovsky, Symphony No. 4 in F minor, Op. 36

Le chef d'orchestre associé Michael Schønwandt ouvre ce concert avec les Divertissements écrits par le célèbre compositeur d'opéra Giuseppe Verdi à l'occasion de la première représentation de Nabucco au théâtre de la Monnaie de Bruxelles en 1848. Cette musique de ballet, destinée à être insérée dans le troisième acte, a longtemps été considérée comme perdue, mais a récemment été retrouvée - dans le manuscrit original de Verdi - à la Villa Verdi, dans le village italien de Sant'Agata. Une découverte sensationnelle qui a bouleversé le monde de la musique. Aujourd'hui, cette belle musique revient à Bruxelles après plus d'un siècle et demi.

Matthias Goerne est l'un des spécialistes du lied allemand. Aucune œuvre ne lui convient mieux que Des Knaben Wunderhorn de Mahler. Pour composer cette œuvre, Mahler s'est basé sur des textes de chansons populaires. Des thèmes tels que la nature, la dévotion, la nostalgie, l'amour, l'adieu, la mort et la joie d'un enfant sont abordés dans des histoires telles qu'Antonius prêchant aux poissons, des soldats morts apparaissant à l'appel et un concours de chant entre un rossignol et un coucou avec un âne comme arbitre. Orchestrées de façon magistrale, les chansons sont tantôt ironiques, tantôt humoristiques, ou étonnamment surréalistes.

En 1876, Tchaikovsky entame une relation épistolaire originale avec Nadezjda von Meck, une riche veuve qui lui avait promis de lui verser une rente (ce qu’elle fit pendant 13 ans) en n’y mettant qu’une seule condition : ne jamais se rencontrer. Tchaikovsky décida de lui dédier sa Symphonie n°4 et la tint informée de l’avancement de son travail. Il lui écrivit : « L’introduction est le ferment de toute la symphonie en même temps qu’elle en est le thème central. C’est le destin, l’épée de Damoclès au-dessus de nos têtes, une force que nous ne pouvons que subir dans la souffrance. » Les turbulences que connaît Tchaikovsky dans sa vie personnelle – comme un mariage bref, hâtif et catastrophique avec une jeune étudiante du conservatoire, une succession d’épisodes dépressifs et finalement, une tentative de suicide – trouvent clairement leur expression dans cette symphonie. Cette composition est par ailleurs aussi une réflexion sur la Symphonie n°5 de Beethoven. La fanfare introductive de Tchaikovsky a pour ainsi dire la même fonction que le célèbre motif à quatre notes du compositeur allemand.

 

Michael Schønwandt, chef d'orchestre
Matthias Goerne, baryton