Beethoven 2 & Pablo Ferrández joue Schumann

Le grand violoncelliste espagnol Pablo Ferrández revient à Bozar ! Il interprètera le Concerto pour violoncelle de Schumann aux côtés du Belgian National Orchestra, sous la direction de Matthew Halls. Cette partition d’un romantisme extrême rejette tout virtuosité excessive au profit d’un lyrisme chaleureux. Robert Schumann aimait tout particulièrement le violoncelle et apprit lui-même à en jouer après avoir été forcé d’abandonner le piano à la suite d’une blessure à la main droite.

« Le destin ne se jouera pas de moi ; je ne le laisserai pas m’abattre ! » Même si la prise de conscience de sa surdité plonge Beethoven dans de pénibles incertitudes, le compositeur sent ses forces mentales et physiques lui revenir en 1801. La Deuxième Symphonie écrite pendant cette période est donc une partition étonnamment optimiste. Le caractère audacieux, inspiré et aventureux de cette œuvre en quatre mouvements préfigure déjà le style héroïque qui s’exprimera pleinement peu de temps après, dans sa célèbre symphonie Eroica. Ce ne fut toutefois pas l’avis de certains critiques à l’époque. Après la création de la Deuxième Symphonie de Beethoven, la revue viennoise Zeitung für die elegante Welt affirma qu’elle pouvait être comparée à un dragon blessé refusant de mourir. Le dernier mouvement ferait entendre les cris d’un dragon agonisant, tordu de douleur et se vidant de son sang.