Beethoven 5 & Gerstein plays Bartók

CC Hasselt
Limburg
sam 16.12.23 20:00
Prix des tickets
€ 34 - 17
Bozar
Bruxelles
dim 17.12.23 15:00
Prix des tickets
€ 48 - 40 - 26 - 12

Andrea Tarrodi, Ascent – Concerto for Orchestra
Béla Bartók, Piano Concerto No. 3 in E major, Sz. 119, BB 127
Ludwig van Beethoven, Symphony No. 5 in C minor , Op. 67


“AINSI LE DESTIN FRAPPE À LA PORTE”

En ouverture du concert, Roberto González-Monjas, premier chef invité du BNO, dirige l’orchestre dans une œuvre de la compositrice suédoise Andrea Tarrodi. Ascent - Concerto for Orchestra est une pièce en sept mouvements qui s’ouvre sur les profondeurs d’une fosse océanique et gagne progressivement en puissance pour rejoindre un magnifique firmament. 

À la fin de sa vie, lorsque le compositeur hongrois Béla Bartók arriva en Amérique après avoir fui la  Deuxième Guerre mondiale, il peina à trouver ses marques, tant il avait le mal du pays. Il était aussi confronté à des soucis financiers et à la maladie. En 1943, sa situation s’améliora nettement lorsqu’il reçut une commande pour une œuvre orchestrale. Son Concerto pour orchestre est resté célèbre. En 1945, se sentant en excellente forme, il se lança dans la composition d’un concerto pour piano – son troisième – pour l'anniversaire de Ditta Pásztory, sa seconde épouse, Il n’eut cependant pas le temps d’achever cette pièce légère et lumineuse, de nature quasi néoclassique : il mourut 17 mesures avant la fin de la partition et un mois avant l'anniversaire de sa femme.

La Cinquième symphonie de Beethoven est sans doute l’œuvre la plus célèbre du répertoire de la musique classique, en particulier le motif d'ouverture extrêmement rythmé de 4 notes - trois brèves et une longue. « Ainsi le destin frappe à la porte », aurait dit Beethoven à propos de ce motif. Au siècle des Lumières, le destin n’est plus cette force à laquelle on se soumet aveuglément, comme au temps de la Grèce antique. En quatre mouvements, Beethoven sort progressivement des ténèbres (le mouvement d'ouverture en ut mineur) pour parvenir à la lumière (le mouvement final en ut majeur). « Les lumières, c’est ce qui libère l’homme de la servitude dans laquelle il s’est placé », a écrit le philosophe allemand Emmanuel Kant.  Les sinistres coups du destin du premier mouvement subissent quelques variations avant de revenir dans le finale, dans une marche triomphale vers la lumière.  

 


Roberto González-Monjas, chef d'orchestre
Kirill Gerstein, piano

 

© Photo by Marco Borggreve

Artistes

Roberto González-Monjas

Highly sought-after as a conductor and violinist, Roberto González-Monjas is rapidly making a mark on the international scene.

Kirill Gerstein

How often is it that a piano disc comes along consisting entirely of new music as technically exhilarating in its modern way as any disc of Chopin or Liszt?