Belgian National Orchestra & La Monnaie Symphony Orchestra – Glière 3

Bozar
Bruxelles
sam 22.04.23 20:00
Prix des tickets
€46 - 38 - 24 - 10

Reinhold Glière, Symphony No. 3 in B minor “Ilya Muromets”, Op. 42

La Troisième Symphonie de Reinhold Glière est rarement interprétée : en raison des énormes effectifs nécessaires, de sa longueur et de sa difficulté technique, chaque représentation est un vrai défi. Pour faire résonner à Bozar cette composition phénoménale, monument de la culture slave, le Belgian National Orchestra joindra ses forces à celles de la Monnaie, sous la baguette d’Alain Altinoglu.

Le compositeur russe d’origine germano-polonaise Reinhold Glière fut pendant un moment à la tête du conservatoire de sa ville natale, Kiev (qui faisait à l’époque partie de l’Empire russe), et enseigna la composition au conservatoire de Moscou à partir de 1920. Myaskovsky et Prokofiev, entre autres, firent partie de ses élèves. Durant le régime soviétique, il occupa différentes fonctions publiques et reçut le prix Staline à trois reprises. Sa monumentale Troisième Symphonie, dédiée au compositeur Alexander Glazunov, il la composa toutefois encore à Kiev, quelques années avant la Première Guerre mondiale. Il s’agit d’une œuvre programmatique en quatre parties qui décrit l’héroïsme du bogatyr Illia de Mourom, héros épique du Moyen Âge, originaire du Grand-Duché de Kiev, qui a lutté contre le mal mais qui a fini changé en pierre.

La première partie, « Les pèlerins : Ilya Mouromets et Svyatogor », raconte comment, à 33 ans et grâce à l’intervention d’un couple de pèlerins, le personnage principal décide d’enfin faire quelque chose de sa vie. À la suite de la mort du géant Svyatogor, il acquiert vite des pouvoirs impressionnants. Dans la deuxième partie, Ilya Muromets règle son compte au brigand Soloveï, qu’il attire dans le palais du prince Vladimir dans la partie suivante, avant de le décapiter de manière spectaculaire lors d’une grande fête. Dans la quatrième et dernière partie, Ilya Muromets se bat d’abord contre les Tartares païens, avant d’être vaincu par deux guerriers magiques. Une histoire pleine d’aventures et féérique, d’une longueur mahlérienne, avec des tableaux sonores impressionnistes qui ne laissent personne indifférent !

 

Alain Altinoglu, chef d'orchestre