Ronan Tighe est responsable de la programmation artistique du BNO. Après avoir exercé diverses fonctions auprès d’orchestres tels que l'Auckland Philharmonia Orchestra (Nouvelle-Zélande), l'Irish Chamber Orchestra ou l'Antwerp Symphony Orchestra à Anvers et comme agent artistique à Londres, il œuvre aujourd’hui à Bruxelles avec une mission claire : construire des ponts entre le BNO et toutes les communautés qui l’entourent, pour renouveler et élargir son public.
Le Belgian National Orchestra développe une stratégie forte pour la saison 25*26, qui s’affirmera encore davantage en 26*27. Très concrètement, nous multiplions les ponts avec toutes les couches de la société : nous allons vers le public, là où il se trouve. Cela passe par des collaborations avec des artistes issus d’autres horizons musicaux — pop, rap, folk —, mais aussi avec d’autres formes artistiques comme la danse, le cinéma ou les arts visuels. En parallèle, nous laissons aussi la musique classique s’exprimer dans toute sa richesse, telle qu’elle est, ouverte à tous les mélomanes curieux.
Notre orchestre a été l’un des tout premiers à relever le défi de jouer aux côtés de la chanteuse pop Zaho de Sagazan, dans le cadre d’une série internationale de concerts symphoniques.
Nous collaborons avec Zaho de Sagazan, chanteuse pop française très en vue. Elle se produira avec le BNO les 23 et 24 octobre, dans le cadre d’une tournée symphonique internationale. Quelques semaines plus tard, nous serons sur scène avec le rappeur bruxellois Scylla. Les concerts des 6 et 7 novembre sont déjà complets ! Mais pas de panique : un troisième concert est prévu le 10 novembre.
Bien sûr ! Pensons à la musique folk. Le 6 février 2026, nous accueillons Tcha Limberger, violoniste folk reconnu, dans un programme mêlant Bartók et musique traditionnelle transylvaine. Il sera aux côtés de Simone Lamsma, grande violoniste classique, qui jouera la Rhapsodie n°1 de Bartók mais partagera aussi la scène avec Tcha pour des duos de violon inédits. Avec deux virtuoses pour le prix d’un, ce sera certainement une soirée mémorable.
Bien sûr ! Vous aimez la danse contemporaine ? Le 18 septembre, nous participons à la série Staging the Concert à Bozar, avec Radouan Mriziga, chorégraphe marocain. Il crée ses propres paysages sonores à travers le mouvement, en lien profond avec ses racines culturelles. Cet artiste incarne littéralement la musique. En septembre, il présentera — ensemble avec la danseuse Maïté Maeum Jeannolin — une nouvelle création autour de Shaker Loops de John Adams, interprétée par nos musiciens.
Pour les curieux ou celles et ceux qui découvrent la musique classique pour la première fois, nous lançons en octobre une nouvelle série : les Symphonic Dates. Le présentateur Thomas Vanderveken y introduira une œuvre phare du répertoire, en donnant des clés d’écoute et surtout en partageant sa passion avec panache et humour. On commence le 30 octobre avec la Symphonie du Nouveau Monde de Dvořák, puis viendra la Pastorale de Beethoven en avril. Ces concerts seront dirigés par des chefs de haut vol : James Feddeck pour Dvořák et Richard Egarr pour Beethoven. À ne pas manquer !
Nous nous questionnons sans cesse afin de refléter ce que nous sommes, ici à Bruxelles, en Belgique et dans le monde.
J’ai travaillé plusieurs années à Auckland, une ville tout aussi cosmopolite mais avec une autre composition démographique — Maori, Polynésiens, Européens, Chinois… Nous y avions la volonté d’être un orchestre pour toutes les communautés. Le BNO a cette même ambition, ce qui rend le travail ici d’autant plus passionnant. Nous nous demandons sans cesse comment refléter ce que nous sommes, ici à Bruxelles, en Belgique, dans le monde. Comment traduire les enjeux, les bouleversements, les défis de notre époque à travers ce que nous faisons : avec quels artistes nous collaborons, comment nous concevons nos concerts et les formats que nous proposons. C’est cela qui me stimule le plus.