Emmanuel Pahud, Anneleen Lenaerts & Mozart - Beethoven

Bozar
Bruxelles
dim 21.05.23 15:00
Prix des tickets
€ 64 - 50 - 36 - 18

Unsuk Chin, Subito con forza (Belgian premiere)

Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto for Flute, Harp, and Orchestra in C major, K. 299/297c

Ludwig van Beethoven, Symphony No. 4 in B major, Op. 60

Après des études à Séoul, la compositrice sud-coréenne Unsuk Chin a rejoint Hambourg dans les années 80, où elle a suivi pendant trois ans les cours du compositeur hongrois György Ligeti. Subito con forza, l’une de ses dernières œuvres, est une pièce d’ouverture qu’elle a composée en 2020 à l’occasion de l’année Beethoven. Unsuk Chin a arrangé différents motifs du répertoire de Beethoven pour en faire une œuvre agressive, perturbante, mais aussi particulièrement divertissante, qui rend hommage, subitement et avec force, à la musique de Beethoven.

À l’opposé, le concerto pour flûte et harpe de Mozart est un double concerto doux et harmonieux composé en 1778 lors d’un séjour à Paris. La combinaison de ces deux instruments était inhabituelle à l’époque, puisqu’ils étaient tous deux encore en plein développement. À l’origine de cette œuvre en trois parties, on trouve un duc français et sa fille, qui jouaient respectivement de la flûte et de la harpe. Mozart ne fut jamais payé pour cette commande et les leçons données à sa fille se révélèrent tout aussi décevantes, tant sur le plan financier qu’en termes de résultats – celle-ci étant selon Mozart dénuée de talent. Il ne composera par la suite plus jamais pour harpe.

« Une mince fille de la Grèce entre deux géants nordiques », disait Robert Schumann de la Quatrième Symphonie de Beethoven, une œuvre insouciante et pleine de vie à propos de laquelle il ne tarissait pas d’éloges. Berlioz aussi la trouvait particulièrement réussie et la décrivait comme une œuvre qui « abandonne entièrement l’ode et l’élégie, pour retourner à un style moins élevé et moins sombre... Le caractère de cette partition est généralement vif, alerte, gai ou d’une douceur céleste ! » Les belles mélodies de l’adagio sont-elles le reflet de l’état d’esprit de Beethoven en 1805, alors qu’il était amoureux de Josephine Brunsvik, une jeune femme à qui il donnait des leçons de piano et dont le mari, beaucoup plus âgé, venait de mourir ?

 

Anja Bihlmaier, chef d'orchestre
Emmanuel Pahud, flûte
Anneleen Lenaerts, harpe