Annulé - Francesco Piemontesi & Beethoven

Entre Mozart et Rossini

À la fin du XVIIIe siècle, Mozart, tout juste décédé, faisait encore de l’ombre aux compositeurs viennois de concertos pour piano. Le Concerto pour piano n°1 de Beethoven, dont la première représentation fut jouée en avril 1800 au Burgtheater, porte ainsi l’influence de Mozart. Toutefois, grâce à l’originalité affirmée de certains passages, Beethoven réussit à composer une œuvre qui porte vraiment sa propre signature. Ce Concerto pour piano n°1, apprécié par les chefs d’orchestre et les compositeurs, annonce ainsi une nouvelle ère, celle d’un Beethoven placé sous les projecteurs.

Beethoven entretenait un rapport problématique avec l’opéra bien plus qu’avec les autres genres. Il lui fallut ainsi plus de temps pour composer l’ouverture de son seul et unique opéra, Fidelio, que Rossini et Donizetti n’en avaient besoin pour signer tout un opéra. À la demande du Belgian National Orchestra et en coopération avec Ars Musica, le Belge Jean-Paul Dessy a composé une œuvre en réponse au Fidelio de Beethoven.

Après avoir atteint son apogée musicale dans les années 1810, Beethoven constata avec une certaine tristesse que les goûts musicaux du public viennois évoluaient, lentement mais sûrement. La légèreté de la musique de Rossini reçut ainsi un accueil plus chaleureux que ses compositions très élaborées. Et d’aucuns voient dans la Symphonie n°8 de Beethoven, une œuvre pleine d’une gaieté non dépourvue d’ambiguïté, une réponse ironique à l’évolution des goûts musicaux de ses contemporains. La structure rythmique très spécifique du deuxième mouvement lui aurait été inspirée par l’invention du métronome, breveté par un de ses amis.

Cristian Măcelaru, direction

Francesco Piemontesi, piano

Soumaya Hallak, soprano