Concert Radio - Arabella Steinbacher & Dvořák

"C'est merveilleux de rencontrer un talent créatif aussi naïf et joyeux que Dvořák à un moment où l'on réfléchit beaucoup trop", a déclaré un jour le critique musical viennois Eduard Hanslick. Le compositeur bohémien se débrouillait effectivement bien : sans trop d'efforts, il a réussi à créer des mélodies douces et sensibles les unes après les autres.

En témoigne le magnifique Concerto pour violon qu'il a commencé à écrire après une rencontre avec le légendaire violoniste Joseph Joachim. L'absence de cadence virtuose et de récapitulation dans le premier mouvement, ainsi que la transition immédiate dans le second mouvement (si célèbre qu'il est souvent joué comme une œuvre indépendante) sont inhabituelles dans cette œuvre.

De toutes les symphonies qu'Antonin Dvořák a écrites, sa Neuvième ("Du Nouveau Monde") est incontestablement la plus célèbre. Cependant, plusieurs connaisseurs considèrent la septième symphonie comme le zénith de son œuvre symphonique. Dvořák comme un créateur aussi jovial que naïf? Avec sa Septième symphonie particulièrement dramatique, voire tragique, Dvořák dévoile un tout autre pan de sa personnalité et a écrit une œuvre qui peut facilement rivaliser avec les symphonies de Beethoven et de Brahms. "Il n'est pas difficile d'avoir une bonne idée", a déclaré Dvořák, "l'art consiste à élaborer cette idée de telle sorte que quelque chose de grand finisse par se produire".

Branchez-vous sur Musiq'3 le 18 décembre ou Klara le 21 décembre et laissez ce concert radio vous inspirer, vous réconforter, vous donner de l'espoir ...

Roberto González-Monjas, direction

Arabella Steinbacher, violon