Mozart & Schubert

Bozar
Bruxelles
dim 25.10.20 14:00
Prix des tickets
€ 30
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dim 25.10.20 16:15
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Wolfgang Amadeus Mozart, Symphonie n° 31 “Paris”

Franz Schubert, Symphonie en ut majeur, D. 944 "Grande Symphonie"

La mélodie comme âme de la musique

Après avoir démissionné de sa fonction de konzertmeister à Salzbourg, Mozart a essayé de trouver un nouveau poste successivement à Munich, Augsbourg, Mannheim et finalement Paris. Lorsqu’en 1778, dans la capitale française, on lui a commandé une nouvelle symphonie pour ouvrir la prestigieuse série de concerts publics du « Concert spirituel », Mozart n’a pas ménagé ses efforts. Dans sa Symphonie n° 31, dite « la parisienne », il a essayé de se plier aux goûts des Français. Un effectif particulièrement important pour l’époque, incluant des clarinettes, de nombreux effets, et une structure en trois parties devaient faire taire un public parisien d’habitude plutôt bavard. Malgré des répétitions catastrophiques (Mozart n’a pas supporté que sa dernière œuvre soit bousillée et grattée (« herunter gehudelt und herunter gekratzt ») deux fois de suite), la première fut un grand succès. Ce qui n’a toutefois pas permis à Mozart de décrocher un emploi fixe et, après le décès de sa mère, il est rentré à Salzbourg avec sa famille.

La dernière grande composition orchestrale de Franz Schubert, la fameuse Grande Symphonie en ut majeur, n’a jamais été exécutée du vivant du compositeur – décédé précocement – et aurait probablement été perdue sans l’intervention de Robert Schumann. Ce dernier a convaincu le frère de Schubert d’envoyer la partition à Leipzig, où Mendelssohn en a dirigé la première en 1839. La Grande Symphonie en ut majeur de Schubert est presque aussi longue que la Neuvième Symphonie de Beethoven et tout aussi ambitieuse. Le scherzo et le finale comptent parmi les passages rythmiques les plus fébriles du répertoire pour orchestre. Un motif – composé des quatre mêmes notes – est répété obsessivement avant qu’une brillante cadence en ut majeur ne clôture la symphonie de manière triomphale.

 

James Feddeck, direction