Respighi & Andrei Korobeinikov joue Grieg

Le Concerto pour piano d’Edvard Grieg est LA pièce emblématique du romantisme national norvégien. Le musicien l’a composée à l’âge de 24 ans, pendant de longues vacances dans la campagne norvégienne après la naissance de sa fille unique. Le Concerto pour piano de Grieg présente de nombreuses similitudes avec le Concerto pour piano de Robert Schumann, notamment la tonalité en la mineur. La pièce de Grieg exalte en revanche une touche éminemment personnelle, le compositeur ayant puisé son inspiration dans la musique populaire norvégienne. Dans le troisième et dernier mouvement de son concerto, Grieg convoque en effet le rythme du « halling », une danse norvégienne. Le rythme puissant et l’atmosphère païenne se fondent dans une apothéose éclatante.

En 1913, lorsque Respighi quitte sa Bologne natale pour s’installer à Rome, deux choses lui sautent aux yeux : les magnifiques fontaines et les pins parasols qui se détachent sur l’horizon. Respighi dédiera un poème symphonique en quatre mouvements à chacun de ces deux emblèmes de la capitale italienne. Les Fontane di Roma, composées en 1916, représentent quatre fontaines romaines, saisies à différents moments de la journée. Notamment la célèbre fontaine de Trevi à midi, avec Neptune, sur son char tiré par des chevaux marins et suivi d’un cortège de sirènes et de tritons, qui glisse triomphalement sur l’eau. Huit ans plus tard, Respighi compose les Pine di Roma, deuxième poème symphonique en quatre mouvements, dont le dernier est le plus célèbre. I pini della Via Appia (Les pins de la Via Appia) rappellent la gloire passée de l’Empire romain : les légions romaines sortent de la ville en empruntant la Via Appia, avec leurs armures étincelantes sous le soleil qui se lève. Les techniques d’orchestration magistrales de Respighi – le cri des cuivres et la lourdeur de l’orgue – font vibrer le sol sous les pieds de l’armée en marche.

Réalisé avec le soutien du Tax Shelter du Gouvernement Fédéral Belge via Casa Kafka Pictures.